Par Dr El Hassouni Mohamed Reda
Contexte
Chaque année, 44 000 personnes sont diagnostiquées aux États-Unis d’un cancer du rectum dont le taux de survie à 5 ans est de 67 %. Le traitement consiste généralement en une intervention chirurgicale avec une stomie (permanente ou temporaire) pour 29 % des patients, souvent associée à une radiothérapie et/ou chimiothérapie.
Les survivants (la survie est définie comme la période allant de la date du diagnostic jusqu'à la fin de vie) signalent souvent des déficits de qualité de vie (QOL) et des besoins de soins non satisfaits. Des études ont constaté que 56% des survivants du cancer du rectum s'inquiétaient des changements de leurs fonctions physiques ou intestinales, et 37 % s'inquiétaient de la limitation de leurs activités.
Buckley et al. viennent de publier une étude de cohorte rétrospective visant à évaluer si la participation limitée aux activités de la vie est associée à la qualité de vie chez les survivants du cancer du rectum.
Par Dr Bouazizi Yassine
Contexte
La chirurgie à visée curative du cholangiocarcinome péri-hilaire consiste le plus souvent en une résection des voies biliaires extra hépatiques combinée à une hépatectomie majeure [1]. Cette chirurgie complexe reste associée, même dans les centres experts, à un risque d’insuffisance hépatique et de mortalité élevé pouvant atteindre 18% [2]. La planification moderne de la chirurgie hépatique incluant notamment l’évaluation du volume et de la qualité foie restant a permis d'améliorer la prise en charge globale des cholangiocarcinomes péri-hilaires sans pouvoir prévenir le risque d'une insuffisance hépatique potentiellement mortelle et sans traitement spécifique disponible [3].
Par Dr Elhassouni Mohammed Reda
Introduction
Le cancer colorectal est l’un des cancers les plus fréquents dans les pays occidentaux et le premier cancer digestif au Maroc. Dans le monde, plus d'un million de personnes par an développent cette tumeur et plus de la moitié d'entre elles en meurent.
Au cours des 20 dernières années, la chirurgie du cancer colorectal s'est principalement concentrée sur le cancer du rectum, avec une standardisation du concept d'exérèse totale du mésorectum (ETM). Cependant, le même type de standardisation opératoire n'a pas été atteint pour la chirurgie du cancer du côlon.
Ceci est d’autant plus évident qu’historiquement, la survie des patients souffrant d'un cancer du côlon était toujours supérieure de 5 à 10 % à celle des patients atteints de cancer du rectum . Avec l'amélioration du traitement du cancer du rectum, cette situation a changé au cours des dernières années dans plusieurs pays avec un pronostic plus défavorable, maintenant pour le cancer du côlon.
Cette observation soulève la question de savoir si la chirurgie du cancer du côlon peut être encore améliorée en implémentant un traitement chirurgical analogue au concept d’ETM.
Par Dr Houmada Amina
Contexte
L’anastomose colo-anale après résection rectale demeure l’objet de débats, malgré les progrès modernes de la technique, étant donné que les résultats restent insatisfaisants surtout sur le plan fonctionnel. A ce jour, environ 40% des patients présentent des une morbidité postopératoire en rapport avec des fistules anastomotiques et les complications des iléostomies.
L’anastomose colo-anale différée (ACAD) est une technique qui aurait l’avantage théorique de réduire le risque de fistule anastomotique, tout en évitant la réalisation d’une iléostomie de protection. Un essai randomisé récent a montré que l’ACAD avait des résultats à un an similaires à ceux de la l’anastomose colo-anale classique[1]. Cependant, il y a peu de données sur les résultats fonctionnels à long terme.
Dans un article récent, Bianco. et al. viennent de publier les résultats fonctionnels à trois ans d’une technique modifiée de l’ACAD[2]. L'objectif principal de leur travail a été d’étudier l’efficacité d’une technique d’anastomose colo-anale modifiée sans stomie.